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Tout pour l'apiculture
Lettre d'information n° 55
Avril 2018
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API NEWS
La 7ème édition des "Portes Ouvertes" s'est tenu le vendredi 23 & le samedi 24 mars au magasin de Bordeaux. L'occasion pour nous de recevoir Françoise Sauvager, qui a présenté sa conférence sur la propolis à plus de 160 personnes très intéressées et concentrées.

Merci à tous pour votre chaleureuse présence durant ces deux jours !
Depuis le 24 mars et jusqu'au 25 août inclus, votre magasin Api Distribution de Bordeaux sera ouvert tous les samedi matin de 9h00 à 12h00.
UN PEU DE POESIE...
L’abeille
Louise Ackermann

Quand l’abeille, au printemps, confiante et charmée,
Sort de la ruche et prend son vol au sein des airs,
Tout l’invite et lui rit sur sa route embaumée.
L’églantier berce au vent ses boutons entr’ouverts ;
La clochette des prés incline avec tendresse
Sous le regard du jour son front pâle et léger.
L’abeille cède émue au désir qui la presse ;
Ella aperçoit un lis et descend s’y plonger.
Une fleur est pour elle une mer de délices.
Dans son enchantement, du fond de cent calices.
Elle sort trébuchant sous une poudre d’or.
Son fardeau l’alourdit, mais elle vole encor.
Une rose est là-bas qui s’ouvre et la convie ;
Sur ce sein parfumé tandis qu’elle s’oublie,
Le soleil s’est voilé. Poussé par l’aquilon,
Un orage prochain menace le vallon.
Le tonnerre a grondé. Mais dans sa quête ardente
L’abeille n’entend rien, ne voit rien, l’imprudente !
Sur les buissons en fleur l’eau fond de toute part ;
Pour regagner la ruche il est déjà trop tard.
La rose si fragile, et que l’ouragan brise,
Referme pour toujours son calice odorant ;
La rose est une tombe, et l’abeille surprise
Dans un dernier parfum s’enivre en expirant.

Qui dira les destins dont sa mort est l’image ?
Ah ! combien parmi nous d’artistes inconnus,
Partis dans leur espoir par un jour sans nuage,
Des champs qu’ils parcouraient ne sont pas revenus !
Une ivresse sacrée aveuglait leur courage ;
Au gré de leurs désirs, sans craindre les autans,
Ils butinaient au loin sur la foi du printemps.
Quel retour glorieux l’avenir leur apprête !
A ces mille trésors épàrs sur leur chemin
L’amour divin de l’art les guide et les arrête :
Tout est fleur aujourd’hui, tout sera miel demain.
Ils revenaient déjà vers la ruche immortelle ;
Un vent du ciel soufflait, prêt à les soulever.
Au milieu des parfums la Mort brise leur aile ;
Chargés comme l’abeille, ils périssent comme elle
Sur le butin doré qu’ils n’ont pas pu sauver.

Louise Ackermann, Premières Poésies, 1871
LES TRAVAUX DU MOIS
Le début de printemps est un moment charnière dans l’année apicole.

Les abeilles d’hiver auront été progressivement remplacées par celles qui assureront le formidable développement de la colonie puis la récolte et le stock d’hivernage.

La visite de printemps s'effectue fin mars/début avril lorsque la température est supérieure à 15°C. Cela est variable en fonction des températures et du niveau de fleurissement de l’environnement.
Au cours de la visite l'on recherche les points suivants : état sanitaire, provision, présence de la reine, quantité et qualité du couvain, force de la colonie.
Toute colonie dont l'activité sera faible nécessitera une nouvelle visite pour en rechercher la cause.
Si elle est malade, l'isoler aussitôt et la traiter. Si l'essaim est faible, le sacrifier et désinfecter la ruche puis repeupler aussitôt. Les colonies destinées à l'élevage de reines doivent être surveillées de près et nourries abondamment.

Vous effectuerez une seconde visite au cours du mois pour remplacer au moins deux cadres sur dix (si possible trois) et agrandir le nid à couvain en périphérie.
Les cadres les plus vieux se trouvent de l’extérieur vers le centre et les plus récents au centre.
Pour ajouter un cadre avec de la cire gaufrée, enlevez un cadre du bord extérieur puis faites glisser les autres cadres vers le bord extérieur. Ensuite, insérez un cadre ciré contre le couvain.

Cette visite doit être effectuée suffisamment tard pour que les températures soit déjà clémentes la nuit et suffisamment tôt pour que les ruches ne soit pas trop développées.
Une intervention au rucher se fait par temps ensoleillé, une température supérieure à 15°C, pas de vent et de 14H00 à 16H00 l’après-midi.

Avril est aussi le début de l’essaimage. Chaque jour de chaleur, entre midi et 14 h, surveillez l’animation devant vos ruches. Les essaims sortent toujours en milieu de journée. S’il y a plusieurs jours de pluie et de froid, il est fréquent de voir les essaims sortir le premier jour ensoleillé qui suit.
Eventuellement, placez dans votre rucher une ruche ou ruchette piège. Pour cela, choisissez une vieille ruche ou une ruche neuve passée au chalumeau. Vous pouvez y ajouter de la pommade attire-essaim. Mettez dans la ruche quelques vieux cadres de cire noire sur les côtés et quelques cadres neufs au milieu. Orientez la ruche vers l’est.

C'est également le moment de nourrir les ruches pour stimuler l'activité des colonies et la ponte de la reine. L'élevage de plus en plus intense va nécessiter d'abondantes provisions, et, si le mauvais temps retient les butineuses à la ruche, les nombreuses larves à nourrir auront vite fait d'épuiser les provisions restantes, mettant ainsi en péril la colonie.

Les entrées de ruche métalliques ou plastiques seront enlevées pour faciliter les allées et venues des butineuses.

Les abeilles ont besoin d'eau, s'il n'y en a pas à proximité de votre rucher, veillez à ce qu’un abreuvoir soit toujours rempli.

Comme souvent en apiculture, la météo joue un grand rôle dans le développement printanier. Si elle est favorable, visitez vos colonies chaque semaine pour déterminer le moment favorable à la pose de la hausse. Dans certaines régions, on commence à mettre les hausses aux derniers jours du mois d'avril.
Lorsque tous les cadres sont bâtis, il est temps de poser la hausse en plaçant une grille à reine entre le corps et la hausse.
Si cela est fait trop tard, le manque de place peut déclencher un essaimage. Mais attention de ne pas le faire trop tôt : si le froid revient, l’agrandissement du volume à chauffer freinera la colonie dans son développement.
DANS LE MONDE APICOLE...
Concours photo " Valorisons l’abeille et l’apiculture”

Dans le cadre de ses engagements de sensibilisation à la préservation de l’abeille et de valorisation de l’apiculture, l’EVA - Espace de Valorisation de l’Abeille et miellerie collective - Véto-pharma organise, en partenariat avec la ville de Chaillac (36) et le syndicat des apiculteurs du Centre et du Berry, un concours libre et gratuit de photographie sur le thème de la valorisation de l’abeille et de l’apiculture. Les 20 meilleures photographies choisies par le jury feront l’objet d’une exposition grand format extérieure dans la ville de Chaillac pendant tout l’été 2018. La remise des prix se fera à l’Eva à Chaillac, le vendredi le 22 juin 2018 lors du vernissage de l’exposition.

Concours ouvert à tous les photographes amateurs sans limite d’âge -Délai de réception des photos jusqu’au 4 mai 2018

Communication et règlement à télécharger en cliquant ICI

Union Nationale de l'Apiculture Française (UNAF) : "Film 1ère éditon du Concours des Miels de France, 25 janvier 2018"

REVUE DE PRESSE...
« Il est temps d’arrêter le grand manège des pesticides ! »

A la veille d’un vote européen sur l’interdiction des néonicotinoïdes, un collectif de chercheurs européens rappelle, dans une tribune au « Monde », les dangers des néonicotinoïdes et souligne qu’il est tout à fait possible de s’en passer.


Le Monde
21/03/18
Tribune. Les Etats membres de l’Union européenne (UE) se réunissent de nouveau jeudi 22 mars pour discuter d’une interdiction totale des néonicotinoïdes, les pesticides les plus utilisés au monde. C’est une opportunité unique pour protéger nos pollinisateurs, nos enfants, nos cultures et pour repenser notre système alimentaire.
Les humains ont besoin des abeilles. Sans le travail des abeilles à miel, des abeilles sauvages et autres pollinisateurs, près d’un tiers de nos ressources alimentaires disparaîtraient. On ne peut surestimer l’importance de ces insectes pour les écosystèmes naturels et pour notre propre survie.

Nombreux sont les gouvernements qui affirment que les normes actuelles de protection des pollinisateurs sont suffisantes. Mais, en tant que scientifiques ayant passé des dizaines d’années à étudier le monde fragile des insectes, l’environnement et les cultures dont nous dépendons pour notre survie, nous ne sommes pas d’accord.

Imidaclopride, thiaméthoxame et clothianidine
De nombreux pollinisateurs sauvages connaissent un grave déclin et certaines espèces ont même totalement disparu. Certes, les causes en sont complexes et incluent la perte d’habitat et la propagation de maladies non-indigènes. Toutefois, l’exposition aux pesticides apparaît de plus en plus vraisemblablement comme une source majeure de ce déclin. En particulier, il existe un important corpus – et toujours grandissant – de recherches scientifiques sur les insecticides néonicotinoïdes, qui suggère leurs nombreux effets négatifs sur les abeilles, allant de la toxicité létale à la perturbation de leur navigation dans l’espace, la baisse de fertilité et la disparition de leur système immunitaire.

En réponse à l’accumulation des preuves établissant un lien entre les néonicotinoïdes et le déclin des abeilles, la Commission européenne a lancé en 2012 une revue de la littérature scientifique. Publié en janvier 2013, ce document conclut que les trois néonicotinoïdes les plus utilisés (imidaclopride, thiaméthoxame et clothianidine) « représentent un risque inacceptable pour les abeilles ».

En réaction, la Commission européenne a proposé une interdiction de l’utilisation de ces trois produits sur les cultures à fleurs que visitent les abeilles. Malgré un lobby acharné de l’industrie des pesticides, qui prédisait des pertes importantes de rendements si cette mesure était appliquée, cette interdiction partielle a été adoptée en décembre 2013. A l’échelle de l’Europe, il semble que cette interdiction n’ait depuis eu aucun effet mesurable sur les rendements agricoles.

Depuis lors, nous continuons d’accumuler des preuves des risques posés par ces pesticides. Un nouveau rapport (voir lien PDF) accablant de l’Agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) vient de confirmer (à nouveau) que la quasi-totalité des usages des insecticides néonicotinoïdes posait de sérieux risques pour les abeilles.

De nouveaux problèmes inattendus
Publié février, ce rapport à la portée très large est le résultat de deux ans d’examen de plus de 1 500 publications du monde entier et de l’étude approfondie de 588 expériences scientifiques provenant de la littérature scientifique. Il confirme la nocivité des néonicotinoïdes pour les abeilles sauvages et domestiques.

Ces conclusions sont en parfaite cohérence avec de nombreuses autres revues du sujet publiées par des scientifiques indépendants en 2017, ainsi qu’avec le rapport du Conseil consultatif de l’Académie européenne des sciences de 2015. Il est devenu clair que les risques posés par les n’apparaissent pas seulement lors de leur utilisation sur les cultures à fleurs, mais que ces produits restent dans le sol longtemps après leur application sur les cultures, contaminant les cultures suivantes ainsi que les plantes sauvages en lisière de champs.

Il est certain que ce rapport vient renforcer l’argument en faveur de restrictions accrues sur l’utilisation des néonicotinoïdes en Europe – et ailleurs. Les Etats membres de l’UE, les Etats-Unis et le Canada, qui sont tous en train de réfléchir à la manière de gérer ces pesticides, ont désormais la responsabilité de restreindre davantage l’utilisation de ces produits chimiques. Toutefois, nous sommes de l’avis qu’une réflexion radicale sur les méthodes de production agricole est également nécessaire.

Voilà soixante ans que nous sommes témoins du grand manège des pesticides, qui voit des générations successives de pesticides être mis sur le marché et interdits une ou deux décennies plus tard, lorsque les dégâts qu’ils causent à l’environnement deviennent évidents. À chaque fois, ils sont remplacés par un nouveau pesticide et chaque nouvelle catégorie de produits chimiques pose de nouveaux problèmes inattendus. Compte tenu de notre intelligence, il est remarquable que nous autres humains soyons capables de répéter cette erreur, encore et encore.

Rôle majeur dans le déclin des insectes
Une étude allemande récente a alerté sur le déclin de 76 % de la biomasse générale des insectes volants sur les vingt-six ans précédant 2014. C’est peut-être une coïncidence, mais cette période correspond presque parfaitement à l’adoption par les agriculteurs des insecticides néonicotinoïdes (dont l’utilisation a augmenté régulièrement depuis 1994). De manière plus générale, il est évident qu’inonder nos terres de pesticides joue un rôle majeur dans le déclin de ces insectes.

Si nous perdons les insectes, nous ne perdons pas seulement nos pollinisateurs, mais aussi la nourriture de milliers d’oiseaux, de chauves-souris, de reptiles, de poissons et d’amphibiens. Les écosystèmes de notre Terre s’effondreraient. Il est temps d’arrêter le grand manège des pesticides et de développer des alternatives soutenables pour nourrir la planète. Il faut adopter des restrictions internationales sur l’utilisation des néonicotinoïdes sans attendre et empêcher leur remplacement par des produits tout aussi dangereux.

Les alternatives ne sont pas difficiles à trouver. Des recherches publiées en février montrent qu’il existe des techniques intégrées de gestion des espèces nuisibles qui pourraient sauver et l’environnement et le porte-monnaie des agriculteurs. Les producteurs conventionnels réussissent déjà à produire sans néonicotinoïdes. Les agriculteurs biologiques parviennent en moyenne à produire 80 % du rendement des conventionnels.

Avec une légère réduction du gaspillage alimentaire (qui s’élève aujourd’hui à 35 %) et de la consommation de viande rouge, nourrir le monde serait facile. L’agroforesterie et la permaculture offrent des rendements plus élevés que l’agriculture conventionnelle. Il existe de bien meilleures manières de nourrir la planète que d’immenses monocultures abreuvées à répétition par une soupe de pesticides.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/03/21/il-est-temps-d-arreter-le-grand-manege-des-pesticides_5274463_3232.html#vXJrz6czwWwV5fEi.99

Pourquoi les abeilles sont victimes de la vague de froid

Le Parisien
18/03/18
L’hiver, qui joue les prolongations, provoque des pertes chez les apiculteurs qui n’ont pas anticipé les caprices de la météo.
C’est un temps à ne surtout pas mettre une aile dehors. La vague de froid, qui va faire grelotter l’Hexagone jusqu’à mardi, marquée ce week-end par des chutes de neige, notamment en Ile-de-France, condamne les abeilles à rester à l’abri dans les ruches.

Seulement voilà, à quelques jours du printemps, il y en a qui n’ont plus de réserves alimentaires, plus de miel ou de sucre candi à se mettre sous la trompe, certains apiculteurs n’ayant pas anticipé un hiver 2017-2018 jouant les prolongations. « Elles peuvent alors mourir de faim », décrypte pour Le Parisien Frank Alétru, président du syndicat national des apiculteurs.

Et la disparition de la nourriture vient provoquer une baisse d’énergie chez les abeilles et donc de la température de la ruche. C’est en effet grâce à un mouvement de leurs pattes que les abeilles parviennent à « dégager de la chaleur ». « Cela nécessite le déploiement de beaucoup d’énergie », souligne Jean, propriétaire d’un rucher dans la Drôme, qui constate que ses abeilles sont désorientées par la « météo yo-yo ».

Quand les stocks à la « maison » sont épuisés, ces insectes parfaitement bien organisés prennent d’ordinaire l’air pour refaire le plein de nectar et de pollen en butinant. Mais les gelées début mars couplées à celles du moment ont empêché les fleurs de fabriquer leur carburant. Les pensionnaires de ruches qui étaient en pénurie de miel n’ont donc « pas pu reconstituer leurs réserves sur les premières floraisons ».

« C’est l’hécatombe »
Les flocons et l’humidité ont également été fatals aux abeilles s’aventurant hors de leurs alvéoles de cire. « Avec une goutte d’eau sur les ailes, elles ne peuvent pas s’en sortir », précise Frank Alétru, lui-même à la tête d’une exploitation apicole en Vendée. Impossible, pour l’heure, de chiffrer cette surmortalité ni de mesurer l’impact sur la production de miel, les colonies étant capables de retrouver assez rapidement leur population habituelle.

Ce qui est sûr, c’est que les éleveurs d’abeilles sont actuellement « très sollicités pour combler les pertes ». Mehdi, habitant de l’Eure qui souhaitait se lancer dans l’apiculture en amateur, n’a pas réussi à trouver des essaims. « J’ai fait le tour des professionnels, ils ont tous été dévalisés, il y a eu une explosion de la demande », observe-t-il.

L’éleveuse qui devait, au départ, lui fournir des lots a elle-même perdu « plein d’essaims » anéantis par les coups de froid tardifs. « Elle a appelé en disant : Désolé, c’est l’hécatombe », décrit-il. Victimes, déjà, ces dernières années des insecticides et des ravages du frelon asiatique qui, lui, semble bien résister aux frimas, les plus grandes travailleuses de la nature se seraient bien passées des caprices du ciel.

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Abeilles : les pesticides ne seront plus recherchés en cas de mortalités aigües et massives

Bioaddict.fr
14/03/18
Les apiculteurs critiquaient le gouvernement français pour les lacunes dans sa surveillance des mortalités d'abeilles aigües et massives. Saisie de l'affaire, l'Agence française de sécurité sanitaire (ANSES) a confirmé les critiques. Mais au lieu d'améliorer ses investigations, le gouvernement a l'intention ne plus rechercher systématiquement les résidus de pesticides dans ces cas-là. Une manière de les rendre invisibles ?

Les apiculteurs avaient la désagréable impression que les gouvernements successifs cherchaient à incriminer leurs pratiques et les maladies des abeilles pour expliquer les mortalités massives et aigues constatées en France depuis l'apparition des néonicotinoïdes dans les années 1990.

C'est désormais plus qu'une impression. Un bilan officiel publié il y a un an estime que les maladies des abeilles sont la première cause de mortalité et les mauvaises pratiques des apiculteurs la seconde. Les pesticides sont quasiment hors de cause.
Comment une telle conclusion est-elle possible ? L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) s'est penchée sur le sujet et a observé que les mortalités d'abeilles sont sous-déclarées dans certaines régions, que les recherches de pesticides ne sont pas toujours réalisées et que des " biais statistiques " dans le bilan donne une importance exagérée aux maladies.

Pour l'ANSES, les maladies ne sont pas en cause

Devant la contestation, l'ANSES a été saisie. Dans son évaluation (rapport Oasis), elle se montre également très critique et reconnaît bien des déficiences au système de surveillance des mortalités d'abeilles. Elle rejette carrément les maladies évoquées dans le bilan pour expliquer des mortalités aigües et massives car ces maladies ne peuvent pas provoquer de tels phénomènes. Elle conseille même de ne plus les rechercher.

Elle pointe du doigt des divergences entre régions dans la recherche des causes des mortalités. Comme l'on ne trouve que ce que l'on cherche, les résultats sont forcément hétérogènes en fonction des investigations décidées. En résumé, si vous ne cherchez pas de pesticides, vous n'en trouvez pas.

L'ANSES conseille d'axer la surveillance sur les pesticides, autres biocides et médicaments vétérinaires. Elle suggère encore d'élaborer une vraie méthode d'investigation applicable à l'ensemble du territoire et de constituer un comité de pilotage collégial (administration, apiculteurs, chercheurs...) pour un suivi régulier et qualitatif des résultats, ce qui permettrait véritablement de déterminer les causes des mortalités.

Enfin, elle donne raison aux apiculteurs dans leur volonté de transparence : les résultats des analyses pratiquées sur les abeilles ne doivent pas restés secrets mais au contraire être communiqués. Ce qui permettrait également de savoir si les pratiques apicoles sont en cause.

Les pesticides recherchés seulement " si l'intoxication ne peut être exclue "

A l'issue de cette évaluation de l'ANSES, assortie de conseils, les apiculteurs attendaient une amélioration du système de surveillance. Pour eux, c'est fondamental. Rappelons que la mortalité des abeilles atteint 30% en moyenne en France, avec des pics à plus de 50% certaines années. Cela signifie que chaque année les apiculteurs doivent reconstituer en moyenne au moins un tiers de leur cheptel, ce qui leur demande beaucoup d'investissement et remet en cause l'équilibre économique de leur exploitation.

Mais le gouvernement ne va pas dans le sens attendu. Le ministère de l'Agriculture " a fait connaitre à la filière les orientations qu'il retenait pour cette surveillance ", explique l'UNAF dans un communiqué. " La recherche systématique des résidus de pesticides n'est pas envisagée. Elle est cantonnée aux cas où " l'intoxication ne peut être exclue " ". Mais comment savoir si l'intoxication ne peut être exclue quand les pesticides sont pulvérisés la nuit à l'insu de tous, que les agriculteurs ne sont pas tenus de déclarer aux riverains de leurs champs ni quand ils épandent ni ce qu'ils épandent, et que les vents entrainent les nuages pulvérisés parfois fort loin ?

Ne plus rechercher les pesticides revient à renoncer, à abandonner l'apiculture à son sort face à une agriculture dans l'impasse qui utilise toujours plus de pesticides pour lutter contre des ravageurs et maladies de plus en plus résistants. Entre le service de la pollinisation, la production de miel, la biodiversité, l'environnement et la santé, le ministère va-t-il faire le seul choix de l'agrochimie ? Ce renoncement, peut-être imaginé par un souci d'économie, aurait pour effet de rendre invisible les effets dangereux des pesticides.

Anne-Françoise Roger

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En Malaisie, les chasseurs de miel de l'extrême

Sciences & avenir
13/03/18
Par une nuit sans lune dans les profondeurs de la jungle en Malaisie, deux hommes perchés en haut d'un arbre agitent une torche brûlante pour tenter d'éloigner des milliers d'abeilles de leur essaim, afin de ramasser le précieux nectar, à leurs risques et périls.

Ces chasseurs de miel font partie d'un groupe de villageois qui, chaque année, se rendent en expédition dans des lieux isolés de la forêt tropicale à la recherche de la production des abeilles sur des Tualang, une variété d'arbres géants dans la canopée.

"Ce miel est riche en éléments nutritifs. On peut s'en servir comme un médicament, contre la toux par exemple", raconte à l'AFP Abdul Samad Ahmad, 60 ans, qui participe depuis plus de 20 ans à ces aventures risquées.

A l'instar du miel de Manuka en Nouvelle-Zélande, également prisé pour ses propriétés médicinales, le miel malaisien de Tualang se vend cher, environ 150 ringgit (30 euros) le kilo, une fortune pour des villageois pauvres dans ce pays d'Asie du Sud-Est.

Mais cette pratique ancienne de récolte de miel est menacée à la fois par la déforestation et la diminution drastique du nombre d'abeilles, ainsi que le manque d'intérêt parmi les jeunes générations.

Pour ces chasseurs de miel, rien de tel que de grimper au sommet d'arbres mesurant jusqu'à 75 mètres de haut et de recueillir ce miel unique produit par des abeilles se nourrissant des fleurs exotiques de la jungle.

La saison de collecte s'étend de février à avril dans la forêt d'Ula Muda (nord), quand des colonies d'abeilles arrivent d'autres régions d'Asie pour construire des ruches naturelles sur des branches de Tualang.

Lors d'une récente expédition, Abdul Samad Ahmad et six autres chasseurs de miel se sont enfoncés dans la forêt tropicale avant de traverser un lac à bord de deux petits bateaux pour atteindre un Tualang sur lequel ils ont déjà récolté du miel au moins 15 fois en vingt ans.

Dans la journée, ils ont cloué des bâtons en forme d'escalier sur le tronc pour escalader l'arbre. Puis assemblé des racines pour créer une torche brûlante.

Quand la nuit arrive, ils enfilent plusieurs paires de chaussettes et tee-shirts, ainsi que d'épaisses vestes pour se protéger des insectes, avant de grimper sur un arbre géant. Equipés d'une lampe frontale pour s'éclairer dans l'obscurité totale, ils escaladent l'arbre et tapent avec leur torche brûlante contre le tronc peu avant d'atteindre l'essaim. Soudain, des milliers d'abeilles s'envolent, attirées par la lumière des étincelles qui tombent vers le sol, offrant aux chasseurs un rare moment pour couper des morceaux d'alvéoles contenant le miel et remplir leur seau.

Ils vont d'arbre en arbre pour récolter le plus de nectar possible et se font piquer de nombreuses fois mais continuent imperturbablement de collecter le miel. Le travail dure toute la nuit. A l'aube, ils reviennent avec 43 kilos de miel et des douleurs de piqûres auxquelles ils se disent habitués.

"Si vous vous trouvez au mauvais endroit au mauvais moment, les abeilles vous piquent jusqu'à ce que votre corps soit enflé", raconte l'un des chasseurs, Zaini Abdul Hamid. Potentiellement mortel? Ni lui ni ses amis n'ont connaissance de décès liés à cette collecte du miel, dit-il.

Cette pratique ancienne et dangereuse n'intéresse plus les jeunes générations dans les villages: aucun de ceux qui ont participé aux récentes expéditions n'a moins de 45 ans, et certains ont même la soixantaine.

Les plus jeunes "préfèrent jouer avec leurs gadgets. Nous leur demandons de venir, mais ça ne les intéresse pas", raconte un chasseur de miel, Mohamad Khairi Mohamad Arshad, 50 ans.

La production de miel est de toute façon "menacée par l'abattage d'arbres et la réduction des forêts" pour faire de la place à des plantations et des habitations, relève Makhdzir Mardan, un spécialiste des abeilles à l'Université Putra Malaysia.

Le nombre d'abeilles dans la forêt d'Ulu Muda a diminué ces dernières années. M. Mardan raconte avoir compté 128 ruches naturelles sur un seul arbre lors d'une expédition dans cette forêt en 1983 et n'en compter aujourd'hui que 40 au maximum.

Des experts tirent depuis longtemps la sonnette d'alarme sur le déclin des colonies d'abeilles à travers le monde, surtout en raison des pesticides qui déciment les populations de pollinisateurs.

Enfoncés dans la jungle, M. Arshad et ses amis chasseurs de miel se désolent, il y a beaucoup moins de fleurs qu'auparavant. "Les endroits où les abeilles cherchent de la nourriture disparaissent", constate M. Arshad, 50 ans. "S'il n'y a plus assez de fleurs, les abeilles ne viendront plus".

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POUR LES GOURMANDS
Tarte tatin aux poivrons rouges, au piment d'Espelette et au miel
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 1 heure 20 minutes


Ingrédients pour 4 personnes :
1 pâte feuilletée ronde prête à l'emploi
pour la garniture :
1 kg de poivrons rouges
2 oignons
de l'huile d'olive
2 pincées de piment d'Espelette
2 cuillères à soupe de miel liquide
du thym séché
du sel
du poivre du moulin

La première étape est la préparation de la garniture :
- laver, sécher, éplucher, épépiner et couper les poivrons en cubes, réserver ;
- peler et émincer les oignons, réserver ;
- dans une poêle, faire revenir les oignons dans un peu d'huile d'olive ;
- ajouter les poivrons rouges ;
- bien mélanger ;
- laisser mijoter jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'eau ;
- préchauffer le four à 180°C ;
- assaisonner de sel, de poivre du moulin, de thym et de piment d'Espelette ;
- mélanger ;
- ajouter le miel, laisser caraméliser ;
- répartir la garniture dans le fond du moule ;
- enfourner 30 minutes à 160°C.

La deuxième étape est la préparation de la tatin :
- au besoin, étaler la pâte ;
- piquer la pâte avec une fourchette ;
- sortir la garniture du four ;
- préchauffer le four à 200°C ;
- recouvrir la garniture avec la pâte ;
- souder les bords ;
- enfourner 20 min à 200°C ;
- lorsque la pâte est gonflée et dorée, c'est prêt !

Source : http://www.piratageculinaire.com
Posted 10th August 2017 by Corinne Rigaud

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