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LETTRE D'INFORMATION #12
Bienvenue sur notre lettre d'information d'Avril 2014
NOS NOUVEAUTES
PARTITION CADRE DADANT CORPS

CIRE D'OPERCULES
DADANT CORPS

THYMOL 2 SUPPORTS
POUR 1 RUCHE

THYMOL EN CRISTAUX

ACIDE FORMIQUE 60%

EVAPORATEUR VARROX

Un grand merci !

Ce numéro 12 marque le premier anniversaire de notre newsletter d'information, que vous êtes plus nombreux à suivre chaque mois et nous vous en remercions.
Un grand merci également à toutes les personnes qui sont venues nous rencontrer aux journées Portes Ouvertes, qui ont rencontré un vif succès.
Pour ceux qui l'ont demandé ou ceux qui n'ont pas pu assister à la conférence de Mme Breton, Vétérinaire Apicultrice, vous trouverez ci-dessous son compte-rendu sur le traitement des parasites de l'abeille.

Merci de votre soutien et de vos encouragements !

L'équipe Api Distribution

 

QUESTIONS SANITAIRES EN APICULTURE



Chaque année, de nombreuses colonies d’abeilles disparaissent (mortalités dans et autour des ruches, ruches vides, avec ou sans réserves…) pendant la saison apicole ou pendant et en sortie de l’hivernage. De nombreuses causes se conjuguent pour expliquer une partie de ces disparitions : facteurs climatiques, alimentaires, génétiques, maladies et parasites, prédateurs, pesticides et conduite des ruchers par l’apiculteur.





1. Facteurs climatiques :

· Hivers doux (plus parasitisme par le varroa) : la colonie reste trop active et consomme trop vite ses réserves.

· Printemps froid et pluvieux : confinement dans la ruche, récoltes de pollen moindres, déséquilibre des populations de nourrices par rapport à la surface du couvain, baisse de température dans la ruche difficile à réguler en fonction de la force de la colonie. On voit apparaître des cas de nosémose, loque européenne, CBPV (ou maladie noire, due à un virus), ascophérose ou couvain plâtré.

· Printemps ou été secs : apports d’eau insuffisants, fleurs qui fanent trop vite ou sèchent en boutons. Les provisions de miel ne sont pas assurées, la régulation de la température de la ruche est difficile et le cycle de la colonie est perturbé, la colonie est fragilisée.


2. Facteurs alimentaires :

· Ruchers sédentaires : l’environnement floristique doit fournir des ressources en pollen et nectar de février à octobre.

· Importance de certains pollens en début de saison apicole (Saule Marsault, Colza).

· Intérêt de la propolis, aux propriétés bactériostatiques et bactéricides, contre les maladies du couvain.

· Nourrissements raisonnés, pas de sirops 50 /50 après le 15 septembre mais des sirops plus concentrés ou des apports solides si la colonie en a besoin.

· Pas d’hivernage sur miel de miellat (nosémose, CBPV).


3. Facteurs génétiques :

· Sensibilité de certaines races à certaines maladies.

· Renouvellement des reines tous les deux ans.


4. Pesticides : récoltés dans l’environnement ou apportés par les apiculteurs lors des traitements pour le Varroa. Ils s’accumulent dans les cires, le miel, le pain de pollen et sur le corps des abeilles, sont à l’origine d’une diminution de la réponse immunitaire. La reine les subit toute l’année.


5. Prédateurs : le plus connu actuellement étant Vespa velutina.



Manipulations apicoles :

· Interventions rapides et raisonnées

· Mettre des partitions afin d’adapter le logement au volume de la colonie

· Récolte de pollen : oui mais pas trop tôt en saison

· Attention aux divisions de colonies, être sûr d’intervenir sur des colonies saines

· Transhumances et changements de reines constituent des stress favorisant les maladies

· Renouveler les cires (pesticides et germes s’y accumulent)

· Nourrissements adaptés.


Après ces considérations générales, voici quelques détails sur les loques et le varroa.



A. LA LOQUE AMERICAINE

· Maladie du couvain operculé, maladie de l’apiculture. Une seule bactérie est en cause : Paenibacillus larvae larvae.
Cette bactérie se manifeste soit sous une forme végétative, le bacille, responsable de la maladie, soit sous une forme de résistance, les spores, responsables de l’infection et de sa persistance dans l’environnement.

On en trouve 2,5 millions dans une écaille. Une vingtaine rend une jeune larve malade. Les spores ont une grande résistance : 35-40 ans dans les écailles, plus d’un an dans le miel.

Dissémination des spores par : pillage +++, manipulations apicoles : échanges de cadres (essaims artificiels), nourrissement avec du miel contaminé, échanges de hausses avec ponte, dérive, matériel contaminé…

· Comment éliminer ces spores : par l’eau de Javel à 0,5%, 20 minutes pour les plastiques, par la soude caustique à 1,5% à chaud pour le bois, par un grattage efficace suivi de l’action du chalumeau jusqu’à la teinte « pain brûlé » pour les bois. Les cires doivent être détruites. Le miel d’une ruche loqueuse ne doit pas être donné à consommer aux abeilles.

· Symptômes de loque américaine :

- Couvain : opercules affaissés, percés ou déchirés.

- Couvain en mosaïque.

- Inspection des cadres en vue plongeante : proboscis des larves dressés, écailles loqueuses adhérentes

- Test de l’allumette +

- Cas avancé : odeur désagréable de vieille colle à bois


· Conduite à tenir :

- Prévenir la DDPP : la loque américaine est classée danger de première catégorie, donnant lieu à des mesures réglementaires.

- Diagnostic de laboratoire.

- Si la colonie en vaut la peine (forte, printemps, en dehors d’une grosse miellée) : transvasement des adultes sur cire gaufrée neuve et destruction du reste, miel y compris.

- Sinon : destruction par le feu.



Les ANTIBIOTIQUES sont interdits en France en apiculture.



· BONNES PRATIQUES APICOLES

Visites sanitaires attentives de chaque cadre de couvain recto et verso au printemps et à l’automne.

Attention aux échanges de cadres et aux hausses.

Ne pas hésiter à mettre des grilles à reine, indispensables si cas de loque américaine.

Eviter de nourrir avec du miel douteux.

Désinfecter son matériel.



B. LA LOQUE EUROPEENNE



Maladie du couvain ouvert, causée par un ou plusieurs agents bactériens. Elle se manifeste le plus souvent au printemps. A ne pas confondre avec la loque américaine.

· Causes favorisantes : la cause principale est une carence en protéines liée à

- Un manque de pollen (ressources extérieures?)

- Un déséquilibre nourrices/couvain surtout si la ponte de la reine est importante

- Une météorologie défavorable : froid + pluie entraînant un confinement des butineuses plusieurs jours dans la ruche

- Une mauvaise maîtrise du parasitisme par le varroa

· Symptômes

- Couvain ouvert : larves se colorant en jaune puis brun, s’affaissant dans l’alvéole, changeant de position et se desséchant.

- Ecailles loqueuses non adhérentes

- Couvain en mosaïque

- Parfois odeur de vinaigre (selon les bactéries en cause)

- Souvent associée au couvain sacciforme (SBV)

· Conduite à tenir

- Régresse souvent seule dès amélioration des conditions environnantes.

- Si cas grave : transvaser.

- Traitement contre Varroa

- Si les cas sont récurrents d’une année à l’autre : réfléchir à l’emplacement du rucher ; changer la reine et même la souche d’abeilles.


C. VARROA DESTRUCTOR



Acarien parasite d’Apis ceranae, arrivé en France en 1982. Il est présent dans toutes les colonies en France sauf sur l’île d’Ouessant. Il se multiplie dans le couvain operculé, se nourrit des protéines de l’hémolymphe des nymphes et des jeunes abeilles. C’est un vecteur et hôte de nombreux virus : DWV, SBV, ABPV, CBPV,BQCV, KBV...

· Biologie : Les femelles varroas qui ont pénétré dans le couvain ouvert, pondent 60-70h après operculation : 4 à 5 œufs dans le couvain d’ouvrières, 6-7 œufs dans le couvain mâle. Le couvain mâle est 7 fois plus attractif que le couvain femelle. Sans traitement, la population de varroas est multipliée par 10 à 50 en un an.

Le varroa peut survivre plusieurs mois sur les abeilles adultes.

· Action sur les abeilles :

- Action spoliatrice : prélèvement dans l’hémolymphe des nymphes parasitées de 30 à 50 % des protéines, essentiellement des protéines à rôle immunitaire (peptides anti-microbiens) ou une protéine cuticulaire ; mort des nymphes ou naissance d’abeilles plus légères, mutilées, affaiblies, à courte durée de vie, avec des glandes hypopharyngiennes réduites.

- Transmet de nombreux virus qui deviennent pathogènes sur des insectes déjà affaiblis par le varroa donc mortalité accrue.

· Résistance aux varroas : des souches résistantes aux varroas existent (abeilles africanisées, tolérant jusqu’à 20% de couvain parasité, abeilles Primorski (Sibérie) et autres souches dites hygiéniques qui ont un bon comportement d’épouillage). Actuellement, on étudie des souches VSH (Varroa Sensitive Hygienic) qui désoperculent et détruisent sélectivement les alvéoles contenant des varroas reproductifs, et l’effet inhibiteur du couvain sur la reproduction du varroa, entre autres, afin de sélectionner des souches d’abeilles résistantes au parasitisme par le Varroa.

· Facteurs de risques d’infestation d’une colonie par Varroa destructor :

- Varroas présents dans la colonie

- Recontamination par des essaims récupérés ou par dérive

- Ruchers voisins non traités

- Interventions de l’apiculteur (favorisant pillage et/ou dérive)

- Efficacité des traitements: date et durée des traitements, nombres, efficacité propre à chaque molécule.

· Comment traiter? Les méthodes sont variées et on peut associer des méthodes biotechniques avec des méthodes chimiques.

- Méthodes biotechniques: piégeage des varroas dans le couvain mâle, formation d’essaims artificiels ou de nuclei, encagement de la reine et blocage de ponte suivi d’un traitement chimique, sélection de souches hygiéniques.

- Méthodes chimiques : hors miellée

Ø avec des molécules de synthèse : amitraze (Apivar ND) et tau-fluvalinate (Apistan ND).

Ø avec des molécules naturelles : thymol (Apiguard ND, Thymovar ND, Apilife Var ND) et acides organiques (acide oxalique et acide formique).

· Schémas de traitement

- Un traitement intermédiaire en août après la miellée avec une molécule de synthèse (Apivar ou Apistan, cf GDSA) ou du thymol pour réduire la pression parasitaire par Varroa.

- Un traitement radical en hiver : avoir moins de 50 varroas résiduels dans la colonie. Molécule de synthèse ou acide oxalique si on est hors couvain.

- Parfois un troisième traitement (après comptage sur langes graissés ou si abeilles aux ailes déformées ou si beaucoup de couvain sacciforme) avant la pose des hausses ou entre deux miellées (ex : avant la callune). Acide formique intéressant.

· Comptage sur langes graissés : Lange blanc graissé placé sous le fond de la ruche (fond grillagé). Faire le comptage pendant 1 à 2 semaines, relever les langes tous les 2 à 3 jours et les remplacer par des langes neufs.

Comptage (données suisses)

HIVER : si plus d’1 varroa/jour, traiter (UK : 0,6 par jour)

FIN MAI : si plus de 3 varroa/jour, traiter (UK : 6 par jour)

FIN JUILLET : si plus de 5 varroas/jour, traiter (UK : 16/jour)

TOUTE LA SAISON : plus de 30 varroas/jour, seuil dommageable, traiter urgemment.

Ces données sont plus ou moins variables selon les pays, les Britanniques (UK) ne traitant que pour des comptages supérieurs. On sait que toutes les colonies ne réagiront pas de manière similaire à une quantité de varroas identique : certaines tolèreront une infestation beaucoup plus importante que d’autres sans symptômes apparents (rôle des virus et autres facteurs favorisants ?)

· Traitements utilisables en agriculture biologique : thymol et acides sont les seuls traitements autorisés. Trois médicaments à base de thymol sont homologués en France. Le thymol est actif entre 15 et 30°C avec un optimum à 20-25°C.L’efficacité est bonne, de l’ordre de 90%. Le traitement au thymol doit impérativement être complété avec un traitement à l’acide oxalique en hiver.

· Traiter avec l’acide oxalique : une fois par an car il attaque la cuticule des abeilles.

- Action sur les varroas phorétiques

- Hors couvain (15 nov. au 15 janv.)

- Par dégouttement (L.M.R. fixée).

- 40 g d’acide oxalique dissous dans 1 litre de sirop 50/50 ; 5 ml de solution par intercadres occupés par les abeilles.

- ATTENTION : l’acide oxalique est classé substance vénéneuse et nécessite des précautions d’emploi lors de son utilisation : port de gants et lunettes, eau de rinçage à portée de main…

· Traiter avec l’acide formique

- Action sur les varroas phorétiques (+/- sur couvain, selon les experts). Action par évaporation en quelques heures

- 2 à 3 traitements à une semaine d’intervalle

- Solution à 65% : sur les têtes de cadres (+ chambre d’évaporation), 30 ml pour une ruche Dadant, 20 à 40ml pour une Langstroth.

- Solution à 80% sur le plateau de la ruche.

- A appliquer le soir ou tôt le matin, loin des miellées.

- Remettre les hausses 15 jours après le dernier traitement.

- Respecter les précautions d’emploi lors de son utilisation.

· Traitement des essaims nus. Pas de couvain donc tout est utilisable : molécules de synthèse, une lanière par ruchette, 8 à 10 semaines avec repositionnement de la lanière à 4 semaines ; acide oxalique ; acide formique, 2 à 3 traitements.





Conclusion sur les traitements varroas :

-De préférence, utiliser les traitements homologués et bien respecter les modes d’emploi.

- Traiter le plus tôt possible après la miellée d’été (et avant le 15 septembre).

- Traiter de manière raisonnée et raisonnable, ne pas hésiter à faire des comptages sur langes.

- Mentionner les traitements et leurs dates dans le registre d’élevage si vente des produits de la ruche et conserver les ordonnances 5 ans.

- Attention aux ruchers voisins non traités.

- Manque d’efficacité (+ résistances) de TOUS les acaricides donc alterner les molécules.



Valérie Breton - Vétérinaire - Apicultrice




ZOOM SUR : Le miel de Printemps

Dénomination commerciale représentant un miel produit majoritairement à partir de colza, mélangé par les abeilles à d'autres nectars plus délicats.

Aire de récolte :
Centre, Ouest, Sud-Ouest, Bassin parisien, Est et région lyonnaise

Floraison et flore : à la floraison du colza, les abeilles butinent aussi d'autres fleurs mellifères présentes en quantité importante. Flore : Colza, pommier, cerisier, trèfle, pissenlit, cassis

Récolte : Régulière car issue du colza. Elle est cependant sensible aux conditions climatiques défavorables comme les périodes de pluie ou de froid persistant

Couleur : Variable mais toujours très clair, du blanc virant vers le gris au jaune plus soutenu selon les fleurs butinées

Parfum et saveur : variables mais en général ce miel se caractérise par des effluves floraux, un goût légèrement acidulé, des sensations de fraicheur

Cristallisation et conservation : Cristallisation rapide, elle s'effectue en quelques jours et se structure en grains fins qui rendent ce miel moelleux à souhait. Conservation moyenne, elle dépend du taux d'humidité qui peut être élevé

Caractéristiques : Miel riche en oligoéléments (bore et calcium)

Source : Traité Rustica de l'Apiculture

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=> Dimanche 13 avril se tiendra à Keispelt, au Luxembourg, le 27ème colloque international d'apiculture, organisé par les apiculteurs du canton de Capellen (www.apiscapellen.lu)
=> UNAF : la dernière assemblée générale a confirmé Olivier Belval pour 3 ans aux fonctions de Président. Bertrand Auzeral, Président de l'Abeille Gasconne et Christian Pons, Président de l'Abeille héraultaise, succèdent à Félix Gil et Richard Legrand.

=> L’application Inra « AGIIR » - Alerter & Gérer les Insectes Invasifs et/ou Ravageurs, permet de déclarer avec son mobile des insectes introduits ou des espèces invasives : la chenille processionnaire du pin et le frelon asiatique à pattes jaunes. Elle est téléchargeable gratuitement sur la plateforme Google play® et sera mise à jour très bientôt pour permettre de participer au suivi de ces insectes invasifs et/ou ravageurs.

L’objectif est de permettre à chacun de reconnaître une espèce invasive, signaler sa présence dans un endroit donné, apprendre et mettre en œuvre les mesures qui s’imposent. Grâce à des fiches, mais surtout à un outil de reconnaissance et de gestion par l'image, chacun est en mesure de les identifier. On peut ensuite gérer leur présence en suivant une démarche qui s’appuie sur l'expertise de spécialistes. L’insecte, une fois reconnu, peut être déclaré en remplissant un questionnaire succinct, complété ou non de photos.






 

Recette de Canard rôti au miel et à la cannelle

préparation 30mn
cuisson 1h

Les ingrédients (quantités pour 6 personne(s))
Canard(s) entier(s) : 1 pièce(s)
Carotte(s) : 50 g
Céleri(s) branche : 50 g
Oignon(s) blanc(s) : 1 pièce(s)
Huile d'olive : 3 c. à soupe
Orange(s) : 1 pièce(s)
Citron(s) jaune(s) : 1 pièce(s)
Miel : 2 c. à soupe
Bâton(s) de cannelle : 1 pièce(s)
Vin blanc sec : 12 cl
Bouillon de volaille : 20 cl
Branche(s) de romarin : 1 pièce(s)
s
el fin : 6 pincée(s)
Moulin à poivre : 6 tour(s)

Description de la recette :
Zester l'orange et le citron. vider et laver le canard, puis l'assaisonner de sel et de poivre. Le farcir ensuite de zestes d'orange et de citron, de romarin et de cannelle .
Disposer le canard et les légumes dans un plat, ajouter l'huile d'olive et faire rôtir le tout. Laisser cuire pendant environ 1 h. Lorsque le canard est bien doré, verser le vin blanc et le bouillon, puis badigeonner la viande de miel. Terminer la cuisson puis filtrer le jus.

 Source www.atelierdeschefs.fr